Un chiffre brut, souvent passé sous silence : près de 30 % des demandeurs d’emploi n’ont jamais sollicité une formation durant leur période de chômage. Pourtant, derrière la façade du “vide professionnel”, une palette d’options s’offre à ceux qui choisissent d’avancer. Les dispositifs sont là, les financements existent ; reste à savoir où regarder, comment s’y prendre et surtout, à ne pas rater le coche.
Chaque situation personnelle implique ses propres règles du jeu : certains financements peuvent se combiner, d’autres non. Entre les accompagnements dédiés des organismes publics ou privés, et la nécessité de cibler les formations pertinentes, l’enjeu n’est pas seulement de trouver une formation, mais bien de choisir celle qui pèsera vraiment dans la balance au moment de retrouver un emploi. Savoir où chercher, comprendre ce qui est accessible et comment cela fonctionne, voilà le véritable point de départ.
Plan de l'article
- Pourquoi la formation est une opportunité à saisir quand on est au chômage
- Quels types de formations sont accessibles aux demandeurs d’emploi aujourd’hui ?
- Zoom sur les dispositifs de financement et les aides pour se former sans se ruiner
- Conseils pratiques pour choisir la formation qui boostera vraiment votre retour à l’emploi
Pourquoi la formation est une opportunité à saisir quand on est au chômage
Le chômage n’a rien d’un congé. Pourtant, c’est souvent l’occasion de respirer un grand coup et d’oser revisiter son parcours, histoire de relancer la dynamique. S’inscrire à une formation pour chômeurs, c’est prendre le pari de remettre ses compétences en phase avec les besoins actuels, peut-être même de bifurquer vers une reconversion professionnelle audacieuse. Les solutions proposées par France Travail (anciennement Pôle emploi) jouent la carte de l’ouverture : techniciens, cadres, métiers du numérique, de l’industrie, tout le monde a sa chance. Plus de 400 000 personnes en bénéficient chaque année, ce n’est pas un hasard.
Garder un pied dans la formation pendant une période d’inactivité, c’est maintenir son attractivité sur un marché toujours en mouvement. Évolutions technologiques, nouvelles attentes des entreprises, poids croissant des soft skills : la polyvalence et la capacité à travailler en équipe prennent autant de place que la maîtrise technique.
Pour profiter pleinement de la période, trois leviers méritent d’être saisis :
- Se tourner vers les formations financées par France Travail ou activer le Compte personnel de formation (CPF).
- Demander un accompagnement personnalisé pour forger un projet d’accès à l’emploi solide.
- Mettre en avant l’acquisition de nouvelles compétences auprès des recruteurs en ciblant sa montée en expertise.
Redonner du souffle à un parcours parfois chahuté, c’est possible. À travers un bilan de compétences, un choix précis de secteur, ou l’acquisition d’une nouvelle spécialisation, chaque avancée construit un retour à l’emploi plus serein.
Quels types de formations sont accessibles aux demandeurs d’emploi aujourd’hui ?
Le paysage de la formation professionnelle n’a jamais été aussi riche : certificat RNCP, VAE (Validation des acquis de l’expérience), alternance, parcours spécialisés… Les possibilités se multiplient. L’essor des formations à distance vient bousculer les pratiques, avec des organismes comme OpenClassrooms qui proposent des cursus en web, informatique, gestion, souvent accessibles à travers France Travail.
Pour ceux qui se demandent comment s’y retrouver, il existe plusieurs formats adaptés à chaque profil :
- Les formations courtes, parfaites pour mettre à jour une compétence ou s’adapter à un nouveau contexte.
- Les parcours diplômants, du bac jusqu’au niveau bac+5, qui permettent de valider un niveau reconnu.
- L’alternance, via un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, combinant expérience en entreprise et cours théoriques.
- La VAE, pour transformer une expérience professionnelle en certification formelle.
En ciblant les formations France Travail ou celles financées par le Compte personnel de formation (CPF), les demandeurs d’emploi gagnent en visibilité sur des métiers porteurs : numérique, industrie, services à la personne. Obtenir un diplôme ou une certification continue d’ouvrir des portes, toujours avec une forte attention au lien entre le contenu de la formation et les attentes des employeurs locaux.
Les centres de formation partenaires accueillent chaque année des milliers de personnes, de tous niveaux. Certains modules sont pensés pour booster les compétences transversales (gestion du temps, travail en équipe), d’autres pour se perfectionner sur un métier précis. Cette offre, constamment ajustée aux besoins des territoires, garde l’ambition d’apporter un appui direct à la réinsertion professionnelle.
Zoom sur les dispositifs de financement et les aides pour se former sans se ruiner
Se lancer dans une formation professionnelle, c’est aussi se poser la question des moyens. Les dispositifs publics ne manquent pas. Le Compte personnel de formation (CPF), accessible à tous les actifs, permet de comptabiliser des droits pour financer partiellement ou totalement certains cursus. Quelques clics suffisent pour savoir où l’on en est et, surtout, éviter les mauvaises surprises.
France Travail déploie aussi des formations financées. Selon la formation visée et votre projet, la prise en charge peut être complète ou partielle. Une fois la formation validée avec votre conseiller, le versement de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) continue généralement. Pour les cursus longs, un dispositif spécifique, l’ARE-F, existe également.
Parmi les leviers à connaître, on retrouve :
- Le financement France Travail pour les formations qualifiantes, certifiantes ou s’inscrivant dans une reconversion professionnelle.
- Des coups de pouce complémentaires : aides pour se loger, se déplacer ou se restaurer, à demander via son conseiller dédié.
L’envie de changement ou un projet un peu en dehors des cases ? Le Conseil en évolution professionnelle peut guider vers d’autres options comme le CIF (Congé de formation) ou les aides régionales. Selon la filière, certains organismes partenaires disposent aussi de solutions adaptées, notamment pour les profils en reconversion ou désirant explorer un nouveau secteur.
Multiplier les dispositifs, c’est s’assurer que le coût ne soit pas un frein. Il vaut mieux préparer son dossier, vérifier les critères d’éligibilité, demander conseil et croiser les financements possibles, pour mener à bien son parcours sans y laisser toutes ses économies.
Conseils pratiques pour choisir la formation qui boostera vraiment votre retour à l’emploi
Avant de faire un choix, prendre le temps de clarifier son projet professionnel peut faire toute la différence. Un bilan de compétences, mené avec un spécialiste, permet d’identifier ses atouts et les secteurs porteurs. Numérique, santé, aide à la personne : mieux cibler augmente les chances de déboucher rapidement sur un emploi.
Échanger avec un conseiller en évolution professionnelle apporte une vision extérieure et concrète : compétences à valoriser, adéquation avec les besoins du territoire, opportunité de s’installer ailleurs ou même de créer son activité.
Pensez à ces repères pour avancer sereinement :
- Choisir des organismes de formation professionnelle inscrits au RNCP, gage de reconnaissance sur le marché de l’emploi.
- Comparer les formats : alternance, e-learning, sessions intensives ou réparties dans l’année, selon sa disponibilité et sa situation personnelle.
- Vérifier la compatibilité de la formation avec le maintien de l’ARE.
Avancer, cela veut dire aussi planifier. Un calendrier précis, des objectifs réguliers, une implication continue : c’est le meilleur moyen de ne rien laisser au hasard. Les plateformes comme OpenClassrooms adaptent leurs modules aux besoins des demandeurs d’emploi, délivrent des certifications, et rendent plus lisibles les évolutions du marché.
La période sans emploi ne signe pas la fin de l’histoire. Pour nombre de personnes, elle se révèle au contraire le point de bascule, là où l’on ose enfin explorer de nouveaux chemins. Parfois, il suffit d’un choix assumé pour transformer une pause imposée en véritable élan.

